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MAVCO |APIK | Le Milieu | Jean Jolicoeur
 

 
DOCUMENT DE RÉFÉRENCE DE L'APIK

3 DÉCEMBRE 1992
 

 
 

Kanesatake, le 3 décembre 1992.

LETTRE OUVERTE A:

Le Très Honorable Brian Mulroney,
Premier Ministre du Canada,
Edifice du Centre, Pièce 309-S,
Ottawa, Ontario. K1A 0A6

ET

Monsieur Robert Bourassa,
Premier Ministre du Québec,
75 Boul. René Levesque ouest,
Montréal, Québec. H2Z 1A4

 

Messieurs les Premiers Ministres,

 

Pour la plupart des québécois la Crise d'Oka s'est terminée le 26 septembre 1990; cependant pour les résidents de Kanesatake elle n'a jamais cessée.

Pourtant au début de la crise vos gouvernements nous ont supplier et implorer d'être pacifiques et transparents afin que le Québec ne devienne une terre fertile à la violence et au terrorisme. Vos gouvernements ont rendu hommage à la population d'Oka pour sa dignité et sa coopération qui vous ont permis de conclure que vous aviez bien géré la crise d'Oka et aussi permis à tous les québéquois de vivre en paix; SAUF A KANESATAKE.

Les séquelles ne sont pas que financières; on ne finit plus de compter les cas d'ordre physique et psychologique tel que: névrose, angoisse, trouble d'adaptation et stress post-trauma à la Crise d'Oka autant chez les amérindiens que chez les blancs. Il n'est pas évident que vous laisseriez se désintégrer le tissu social à Oka si l'un de vos proches de votre famille était résident "enclavé - oublié" et otage à Kanesatake.

Prétendre mieux connaître la situation de Kanesatake à partir de vos fauteuils ministériels que les résidents vivant quotidiennement dans les enclaves est une insulte à la logique et à la personne. Quand on est sur place; des "cas isolés" nous en avons comptabilisés plus de cinquante jusqu'à présent.

On a laissé aux acteurs le soin de régler le dossier d'Oka pour finalement agir que par opportunisme politique; malheureusement aujourd'hui Kanesatake vît à l'heure de ce laisser-aller et du ressac des manipulations politiques.

Tout récemment vous nous informiez monsieur Mulroney que vous étiez "l'homme des décisions difficiles". Pourquoi attenderiez-vous qu'Oka redevienne une situation difficile quand il serait logique pour vous de prendre une décision facile dès maintenant. Procédez donc à l'acquisition des propriétés des dernières cinquante (50) familles "enclavées-oubliées" de Kanesatake dont la considération monétaire est inférieure à celle des terrains vacants (expansion du golf) dont votre gouvernement a fait l'acquisition en 1990 durant la crise d'Oka.

Nous demandons à vos gouvernements de ne rien négliger pour rétablir la paix dans notre région et nous attendons avec impatience pour vérifier si vos appels à la bonne foi de tous ne sont que des voeux pieux de la part des gouvernements.

Ne rien faire pour vous informer du sérieux de la situation à Kanesatake serait la pire irresponsabilité que l'on pourrait nous reprocher.

Veuillez agréer, Messieurs les Premiers Ministres, l'expression de nos sentiments distingués.

Le Président de l'A.P.I.K.

Jean Jolicoeur

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