Retour à la page d'accueil
Coups de feuDangerMédiasTémoignagesQuoi de neufCommunications
IntroductionPlan du siteQui sommes-nous?InsécuritéSinistrésInstitutions
Coups de feu
 

Télécharger l'intégrale des 2 minutes de coups de feu de la casette entendue dans le dossier déposé à la COMMISSION POITRAS.


Pourquoi tous les politiciens ont-ils refusé de secourir les jeunes de Kanesatake qui les imploraient de leur rendre la sécurité et la joie de vivre auxquelles ils avaint droit ?

 
 

" SHOCK "

" STOP HURTING OUR COMMUNITY'S KIDS "

" ARRÊTEZ DE BLESSER LES JEUNES DE NOTRE COMMUNAUTÉ " suppliait ce jeune de 10 ans qui écrivait au Grand Chef Jerry Pelletier en mars 1994. Et la lettre (traduction libre) continuait ainsi :

" Mon nom est (confidentiel en raison de l'âge). Je suis préoccupé par les coups de feu qui se tirent dans les avenues. Les gens ont des armes à feu et prennent de la drogue et c'est très dangereux. C'est comme si ils prenaient la Communauté en otage parce que les gens ont peur de marcher sur la rue dans les avenues. Chaque soir j'entends de bruyants coups de feu et cela m'effraie. Je grandis et je ne veux pas vivre dans un tel environnement. J'espère que vous allez régler cela bientôt. Signée et datée du 17 mars 1994. "

Il est troublant pour toute personne raisonnable vivant dans ce pays civilisé et de surcroît déclaré premier par l'ONU pour sa qualité de vie, de voir ce jeune se regrouper avec ses camarades de classe et de leurs propres chefs, pour faire campagne contre la violence dans leur Communauté et de presser leurs dirigeants de les écouter.

C'est pourquoi trois organismes de Kanesatake, le Conseil Mohawk des Aînés & le Comité de Travail de Kanesatake, la Communauté Tea8eakenrat de Kanesatake - Oka et la Chambre de Commerce de Kanesatake se sont groupés pour interpeller le premier ministre du Canada, l'honorable Jean Chrétien et son ministre des Affaires Indiennes, monsieur Ronald Irwin, le Chef du Bloc Québécois et de l'opposition officielle, monsieur Lucien Bouchard et le critique aux affaires indiennes du Bloc Québécois, monsieur Claude Bachand pour les sensibiliser à l'exaspération et à la détresse des jeunes. Ce dossier de par son importance et le message que la jeunesse donnait à la classe dirigeante a été placé le dossier particulier No 1 (Les enfants crient " au secours ") sur l'insécurité de Kanesatake soumis à la Commission Poitras.

Le président des Aînés et du Comité de travail écrivait le 27 avril 1994 au premier ministre Jean Chrétien :

" Although we disagree with the Indian Act we are forced to ask the Federal Government , by his trustee obligation towards the indians, to ensure the security of all the members of our Community; as of present we have no security whatsoever.

This is a very urgent matter that should not be neglected. In order to avoid very serious incidents the Federal Government must act very rapidely to bring peace back in our Community. "

Faut-il rappeler ici qu'un mois avant l'intervention des jeunes de Kanesatake, le 10 février 1994, monsieur le député Claude Bachand avait été expulsé manu militari du Territoire de Kanesatake pour avoir voulu justement vérifier de visu l'insécurité et la pertinence des coups de feu sur le territoire de Kanesatake comme il est rapporté au dossier particulier No. 9 ( Expulsion d'un député fédéral de Kanesatake) soumis à la Commission Poitras.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le député Claude Bachand s'est fait vilipender par son propre parti qui lui a reproché rien de moins que d'avoir " manqué de jugement ". Pour nos politiciens le respect des lois et des droits des citoyens passe bien après l'opportunisme politique de leurs partis politiques.

Faut-il encore rappeler ici que moins de deux mois avant l'intervention des jeunes de Kanesatake, le 21 janvier 1994, on tirait à Kanesatake sur un avion et un hélicoptère militaires en mission de sauvetage en réponse à un appel de détresse comme il est rapporté au dossier particulier No. 8 (Tir sur avion et hélicoptère à Kanesatake) soumis à la Commission Poitras.

Là encore malgré que tirer sur des avions et hélicoptères en vol soient des actes hautement criminels, il n'y a jamais eu d'enquête sur ces incidents. Pourtant les citoyens de Kanesatake avaient donné à l'opposition officielle, le Bloc Québécois, suffisamment de pièces et de témoignages pour qu'il puisse agir et forcer le gouvernement à respecter les lois dans ce pays considérant que le gouvernement du premier ministre Jean Chrétien n'avait aucune intention de sévir. Quant à la Sûreté du Québec responsable de la sécurité sur le territoire de Kanesatake elle était totalement absente de tous ces dossiers. Là encore l'opportunisme politique a eu préséance sur le respect des lois et des droits des citoyens.

Devant pareilles attitudes de laxisme et de laisser-aller de nos gouvernements, qui forçaient les citoyens de Kanesatake à vivre dans la plus totale anarchie, faut-il s'étonner de constater que les gouvernements n'allaient pas plus secourir les jeunes qu'ils n'avaient répondu aux autres citoyens qui les avaient implorés antérieurement de rétablir l'ordre et la paix à Kanesatake.

Les 1594 pages de documents militaires obtenues par l'accès à l'information du Ministère de la Défense Nationale, en juillet 1999, confirment l'invasion planifiée en 1994 des réserves de Kanesatake, Kahnawake et Akwesasne par les forces militaires et policières; ce que les gouvernement avaient dénier aux citoyens de Kanesatake à l'époque. Les documents militaires confirment aussi l'absence de volonté politique de régulariser la situation anarchique de Kanesatake et l'absence de coopération policière et gouvernementale entre Québec et Ottawa.

Avec la quantité importante d'armes en circulation sur le territoire de Kanesatake et disponible à tous et à chacun, les gouvernements ont joué avec le feu avec une incroyable imprudence; c'est quasiment au quotidien que la catastrophe a été frôlée.

Paradoxalement pendant que des citoyens de Kanesatake s'évertuaient à démocratiser, avec leurs maigres ressources et investissements privés, le territoire de Kanesatake, les dirigeants politiques eux, à l'encontre du respect des lois et des droits du citoyen, n'agissaient qu'en vertu de leur opportunisme politique. De surcroît les bureaucrates fonctionnaires au pouvoir, s'en donnaient à coeur joie à écraser ces mêmes citoyens comme il est élaboré à la section institutions gouvernementales.

Peut-on se surprendre qu'avec pareilles attitudes de la part des gouvernements et des fonctionnaires que des sinistrés, victimes et otages des gouvernements crient qu'il est dangereux d'investir en région au Québec.

 
 
 
 
Coups de feu | Médias | Danger | Témoignages | Quoi de neuf | Communications
Introduction | Plan du site | Qui sommes-nous ? | Insécurité | Sinistrés | Institutions
 
 
 
 
Webmestre Page précédenteHaut de la pageSection Danger